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D'après le Dernier Jour


       

 

Comme si pour mourir il avait suffi de déposer les armes au-devant des nuits, elle, à telle heure pauvre de bonne et valable tristesse, s'était laissé tomber, glacée de peur et de lucidité au-devant des nuits
Au-devant des nuits a suffit. Elle a refermé l'oblique des cieux qui s'effondraient.
Trop de ruines commencées, quelques baisers que l'on a pas eus, et d'un souffle la vie s'en va, hasardeuse et légère.

Le temps d'un désastre ordinaire, ses yeux s'étaient désenchantés et n'avaient plus porté vers les mondes les regards indispensables à la lumières.
L'horizon lui revenait faible d'une enfance chavirée, immobile et sans fard au bord de sa paupière. La mer échouait près d'elle avec des allures d'égarée, sans navires qui vaillent, forts, autrefois devenus. Les clapotis murmures qui grappillaient la berge, froissaient son entendement: elle les prenait pour des voix qui, sur le fond de son crâne entrebâillé, frappaient lentement.

Item, un autre, dont je me souviens, s'en est allé de même façon, de même enfance, un matin, glacé de pauvreur, fin d'un mois plus compliqué, j'ai oublié lequel, mars tout entrepris de pluies ou bien un décembre sans neiges qu'il eût attendues,  à la mort peu convient, et moi qui suis - ah la chose coûteuse quelquefois! Je ne connais toujours pas les chemins omis qui l'auraient peut-être conduit au détail nécessaire à hurler "Je vis ! ".

Eric LEDENT.



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